Aperçu pour la première fois en l'an 560, le monstre du Loch Ness (appelé Nessie) est aujourd'hui connu dans le monde entier. Pourtant, l'engouement pour ce phénomène est assez récent puisqu'il n'a été dévoilé au grand public que dans les années 1933-1934. Cependant, on signale aussi des apparitions en d'autres pays, donnant lieu à de nombreuses recherches. Malgré de nombreuses pistes plus ou moins sérieuses, l'existence de ce monstre lacustre reste encore un mystère...
Historique rapide :
Bien que la relation de l'existence de cette créature date du Moyen Age, personne n'est en mesure de dire si Nessie est bien réel et s'il s'agit bien d'un animal inconnu. Dès le XIXe siècle, l'existence de quelque chose au fond du lac était connue, les parents interdisant aux enfants de se baigner dans le loch par crainte du Kelpie (esprit malin à tête de cheval rodant dans les lacs).
En 1934, le journaliste Rupert Gould avance l'hypothèse qu'il s'agirait d'un spécimen isolé prisonnier du lac, mais certains témoignages font état de la présence de plusieurs monstres en même temps.
Depuis le XXe siècle, bien que de nombreuses observations de témoins soient rapportées, les multiples recherches scientifiques effectuées (Pisces en 1969, Yellow Submarine en 1972 et enfin Deepscan en 1987) n'ont jamais donné de résultats, tout au plus quelques échos sur des sonars, la plupart du temps peu convaincants, sauf en de rares occasions (en 1972, leurs sonars repèrent des objets animés de dix à douze mètres de long, durant plusieurs minutes, près de La Baie d'Urquhart). Cependant, curieusement, des sonars plus perfectionnés ne donnèrent aucun résultat. Récemment, des constructions d'origine humaine auraient été découvertes au fond du lac. Il faut cependant savoir que d'autres monstres du même genre ont été observés en différents endroits du globe (Chine, Afrique, Amérique). Ils ont eux aussi fait l'objet de nombreuses recherches qui n'ont, elles non plus, pu prouver qu'il existait bien un animal inconnu dans ces environs. Cependant, chaque année de nouvelles recherches ont lieu avec du matériel de plus en plus sophistiqué.
Pour en revenir au Loch Ness, la dernière observation a permis de repérer de mystérieux grognements sous la surface du lac. Même si aucune image de Nessie n'a pu être prise...
La Créature de Bowness-on-Windermere
une étrange créature de "type" Nessie a été photographiée près de Bowness-on-Windermere (Royaume-Unis)confirmant dans une certaine mesure la validité de vues précédentes de celui qu'on a surnommé Bownessie ou la Bête de Bowness.
Dernier témoignage en date, celui d'un couple faisant du kayak sur le lac Windermere, lorsqu'ils ont vu la créature.
Cette photographie a été faite par l'un des témoins à l'aide de son téléphone portable...D'après ce même témoin la créature était longue comme trois voitures...
Les cousins d'outre-Atlantique :
Le Cadborosaurus
Au Canada, au large de la Colombie-Britannique vit une espèce de serpent de mer, Cadborosaurus (ou Caddy pour les intimes). Quoique plusieurs observations aient été faites en haute mer, la majorité des témoignages provient du passage Juan de Fuca, un bras de mer qui mène vers le port de Seattle.
Cette créature atypique (ce cryptide aurait un long corps serpentiforme d'environ 10 à 20 mètres de long, et une tête pourvue d'une crinière semblable à celle d'un cheval), est signalée depuis 2 siècles et a même été aperçu par le fameux Capitaine Cook en 1778.
Certaines tribus indiennes Chinook de Colombie Britannique, considérés comme les plus anciens observateurs l'ont surnommés Hiachuckaluck.
En 1937, à Naden Harbour, situé dans une baie d’une des îles de la Reine-Charlotte, des pêcheurs découvrent dans le ventre d'un cachalot le corps à moitié d'une créature marine inconnue. Les pêcheurs n'ont pas conservé la carcasse en mauvais état mais ont conclus que ce n'était pas celle d'un requin ou d'un grand poisson en décomposition. Depuis, plus de 200 observations ont étés recensées, certaines émanant de policiers ou de médecins, d'autres de touristes ou d'autochtones.
Ogopogo, la créature du Lac Okanagan
Ogopogo est le nom du célèbre monstre du lac Okanagan, le plus grand lac de la Colombie-Britannique. Ce monstre, connu comme le Nessie d’Amérique du Nord, est le doyen des monstres lacustres en Amérique du Nord.
Bien avant l’arrivée des Européens, les Amérindiens savaient que dans les profondeurs du lac Okanagan habite une terrible créature et leurs légendes en faisaient mention. Les premiers témoignages européens sur le monstre remontent à 1850.
En juillet 1890, Thomas Shorts, capitaine du vapeur Jubila, aperçut la grande créature d’au moins 5 mètres, au large de Squally Point. Le monstre avait une énorme tête de bélier, le brave capitaine tenta de capturer le monstre, mais celui-ci s’échappa.
D’autres rencontres suivirent. Les journaux en parlent à profusion. Plusieurs expéditions furent organisées pour capturer le serpent géant, mais sans aucun succès.
En 1949, M. Leslie Kerry et la famille Watson se promenaient dans un bateau, quand leur embarcation fut attaquée par une créature à la forme reptilienne de neuf mètres de long et avec une queue fourchue!
Les vacanciers en réchappent par miracle. D’autres familles qui pique-niquaient sur les rives, ont vu la scène et ont remarqué que le monstre était noir et avait la peau lisse.
En 1959, M. Dick Miller, rédacteur d’une revue très sérieuse et respectable, Vernon Advertiser, faisait une croisière sur le lac en compagnie de sa femme et d’un couple d’amis. À un moment donné, le groupe aperçoit, à environ 75 mètres dans leur sillage, ce qui paraissait être un serpent. La créature avançait vite. Sa tête était à environ 25 centimètres au-dessus de l’eau. Le monstre avait un museau court et cinq bosses. Sa couleur a semblé proche d’un vert très foncé. Dérangée par le bruit du moteur, la créature baissa la tête et s’enfonça peu à peu sous l’eau. Naturellement, la revue a publié le rapport. Le tirage fut épuisé en 10 minutes et on dut réimprimer la publication qui s’est vendue jusqu’à Toronto et aux États-Unis.
En 1968, Ogopogo a essayé d’attraper un groupe de jeunes skieurs nautiques. Miraculeusement, ils se sauvent, eux aussi. La même année, un film a été tourné par M. Art Folden qui a réussi à surprendre le monstre. Son film fit sensation dans le monde. On y voit nettement une créature d’environ 20 mètres de long (notez que la créature est plus grosse à chaque nouvelle apparition, mais il faut bien reconnaître qu’elle semble avoir bon appétit).
Le 3 août 1976, M. Ed Fletcher, de Vancouver prend cinq photos du monstre. On n’y voit presque rien, en raison de la grande distance entre le photographe et l’objet, mais avec un peu d’imagination, on y distingue notre cher Ogopogo.
Des statues d’Ogopogo ont été érigées à plusieurs endroits autour du lac. Nul doute, ces œuvres d’art ont l’objectif pratique de permettre aux habitants et aux touristes de se familiariser avec l’image d’Ogopogo. De cette façon, ils pourront mieux l’identifier le moment venu.
Le nom du monstre marin, Ogopogo, est un palindrome repris du titre de la chanson humoristique anglaise des années 1920 de William Brimblecombe intitulée Ogopogo Song.
Le Mokele-Mbêmbe
En 1776, l'abbé Lievan Bonaventure Proyarte rapporte dans son livre "Histoire du Loango, du Kakonga, et d'autres royaumes d'Afrique", qu'un groupe de missionnaires français avait trouvé dans la forêt, les traces d'un énorme animal inconnu.
Pour vérifier les dires des populations locales, certains savants ont montré aux Pygmées des ouvrages paléontologiques représentant des dinosaures (il faut rappeler que les Pygmées ne connaissent pas l'existence des dinosaures). D'après les témoignages, les scientifiques s'accordent à dire qu'il ne s'agit pas d'un théropode (famille du tyrannosaure) mais d'un sauropode de la famille des brontosaures, animaux gigantesques au long cou qui vivaient à l'ère secondaire, qui sont censés avoir disparus il y a 65 millions d'années.
En 1913-1914, le baron Von Stein zu Lausnitz entendit parler d'une étrange créature dans le Cameroun allemand de l'époque (aujourd'hui le nord du Congo Brazzaville), appelée Mokele-Mbêmbe :
"La créature doit se retirer de préférence au sein des cavernes innombrables, creusées sous la surface de l'eau, dans les berges argileuses. Même en plein jour, il lui arrive cependant de grimper sur la rive pour aller y chercher sa nourriture strictement végétale - trait incompatible avec l'idée selon laquelle il s'agirait d'une légende ! La plante favorite de la bête serait une sorte de liane riveraine à grandes fleurs blanches, qui sécrète un latex capable de fournir du caoutchouc et donne des fruits ressemblant à des pommes. Au bas du Ssômbo, on m'a même montré, à proximité d'un amas de plantes de cette sorte, la prodigieuse trouée que l'animal avait frayée dans l'épais taillis bordant la rivière, afin d'atteindre cette nourriture. [...]"
"L'animal aurait la peau lisse et de couleur gris-brun. Sa taille serait à peu près celle de l'éléphant, celle au moins de l'hippopotame en tout cas. Il semble avoir un long cou flexible et une dent unique, mais très longue, qu'on décrit parfois comme une corne. Quelques-uns parlent aussi d'une très longue queue, aussi puissante que celles des crocodiles. Les pirogues qui s'approchent de la bête seraient attaquées sur-le-champ et renversées, et les occupants en seraient tués, mais non dévorés."(Bölsche, 1929).
En 1924, le naturaliste anglais John G. Millais recueillit un rapport semblable, datant de la fin du dix-neuvième siècle, sur l'isiququmadevu du sud-ouest de la Zambie actuelle.
En 1977, Daniel Mambombo, professeur d'école à Epéna (nord du Congo), vit surgir de la Likouala-aux-Herbes un étrange animal. Il identifia spontanément avec une représentation de brontosaure tirée d'un ouvrage sur la préhistoire que lui montra l'herpétologiste américain James Powell.
Un autre élément, (c'est d'ailleurs celui-ci qui est le plus pris en compte) est le témoignage en 1983 du zoologiste congolais Marcellin Agnagna. Il affirme avoir vu le Mokele-Mbêmbe dans le lac Tele, à une distance de 250 mètres pendant 20 minutes.
On a très peu entendu parler du Mokele-Mbêmbe avant 1976, année où James Powell, un herpétologiste du Texas, a fait un voyage au Gabon pour étudier les crocodiles qui vivent dans les forêts tropicales. Powell a recueilli des récits du peuple Fang à propos d'un énorme monstre de rivière nommé N'yamala, et un sorcier local du nom de Michael Obang a reconnu dans la photo d'un diplodocus d'un livre de dinosaures le N'yamala qu'il a vu sortir d'un étang de la jungle en 1946. Plus tard, Powel fit part de cette information à Roy P. Mackal, biologiste à l'université de Chicago et vice-président de la société internationale de cryptozoologie. En 1979, Mackal et Powell se sont rendus dans la République du Congo pour étudier le Mokele-Mbêmbe, qui, selon Mackal serait surtout présent dans la région de Likouala, un énorme marais inondé de façon saisonnière et non indiqué sur la plupart des cartes.
Dans un village du nord, nommé Impgondo, situé près de la rivière Oubangui, Mackal et Powell rencontrèrent le pasteur Eugène Thomas de l'Ohio, un missionnaire qui travaillait au Congo depuis 1955. Le pasteur Thomas avait entendu plusieurs récits à propos du Mokele-Mbêmbe, et il a fait venir les témoins qui avaient vu le monstre. Au début, Mackal était réticent à croire qu'il était sur la piste d'un dinosaure vivant. Cependant, chaque témoin était absolument certain que les illustrations de l'apatasaurus et du diplodocus du livre de Mackal sur les dinosaures correspondaient au Mokele-Mbêmbe. Selon Mackal :
"Les témoins décrivirent des animaux mesurant de 15 à 30 pieds; ils parlèrent surtout de la tête, du cou et de la queue. La tête ressemblait à celle d'un serpent, il avait une longue queue étroite et un corps approximativement de la taille d'un éléphant ou au moins de celle d'un hippopotame. Ses pattes étaient courtes, et celles de derrière étaient munies de trois griffes. Les animaux étaient de couleur brun rougeâtre et avaient une crête ressemblant à celle d'un coq, qui partait du dessus de la tête et qui se rendait jusqu'au bas du cou."
Depuis le début du vingtième siècle, on signale au coeur de l'Afrique tropicale un animal décrit ainsi : une petite tête comparée à celle d'un serpent, un long cou comme celui d'un serpent, un corps de la taille d'un éléphant de forêt ou d'un hippopotame, quatre pattes comme des piliers et une queue comparée à celle d'un serpent ou d'un crocodile. La longueur totale est de 8 à 10 mètres.
L'animal, appelé Mokele-Mbêmbe dans le nord du Congo, et nyamala au Gabon, est réputé dangereux par sa force (il peut renverser une pirogue d'un coup de queue), mais exclusivement herbivore : les témoins (notamment des Pygmées dont certains n'avaient encore jamais vu d'Occidental) montrent au Congo comme au Gabon le végétal qu'affectionne l'animal, le malombo (Landolphia). L'animal habite dans la forêt tropicale humide et semble de moeurs plus ou moins aquatique.
Certains scientifiques ont émis l'hypothèse que le Mokele-Mbêmbe, sans être un dinosaure, pourrait être une espèce inconnue de gros lézards, tels les varans. Le plus grand varan vivant est le dragon de Komodo, qui vit en Indonésie et mesure 3 à 4 mètres de long ; pourrait-il en exister une espèce encore plus grande dans les marécages du Likouala ?
Le Mystère demeure...